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← articles plus anciens 28 juin 2013 that’s all folks! chers lecteurs, après vingt mois d’existence, un peu plus de 400 chroniques 4,5 millions de pages vues et 7000 commentaires, ce blog s’arrête. merci à ceux qui, tout au long de ces «pertes & profits», m’ont accompagné quotidiennement avec fidélité. j’espère vous avoir donné autant que vous m’avez apporté grâce à vos encouragements, vos commentaires ou vos critiques. pardon à ceux que j’ai agacé, mais, après tout, n’était-ce pas la règle du jeu? c’est vrai, je l’avoue, j’ai cédé au parti pris tout en essayant d’éviter la mauvaise foi. j’ai tenté de jouer de ma subjectivité, sans tomber, je l’espère, dans la condamnation définitive. si l’ironie était souvent présente, c’était pour se mettre au service de la pédagogie. le but a toujours été de donner matière à débat sans chercher le prosélytisme. en tout cas, j’ai cherché à faire de ce blog un espace d’échange et de liberté d’expression et finalement, je souhaite que chacun ait pu y trouver son compte avec plus de profits que de pertes et éprouver autant de plaisir à lire ces chroniques que j’en ai eu à les écrire. sincèrement stéphane lauer publié dans non classé | 50 commentaires 25 juin 2013 carrefour doit être encore plus chinois depuis qu’il est arrivé à la tête de carrefour, georges plassat n’a pas amusé le terrain sur le plan international. en moins d’un an, le pdg a détricoté avec minutie le bel ouvrage de daniel bernard, son antépénultième prédécesseur. le numéro deux mondial de la distribution a quitté la grèce, singapour, la colombie, la malaisie, l’indonésie, la turquie. un véritable «guide du routard» de la cession d’actifs. mais après avoir cédé le fond de rayon, georges plassat veut maintenant s’attaquer aux têtes de gondole. ainsi, le sort de la chine, cinquième pays pour carrefour en termes de chiffre d’affaires, est sur la table. d’où la énième rumeur évoquée, mardi 25 juin, par le wall street journal, qui parle d’une prochaine introduction en bourse ou de l’adossement à un partenaire local. si l’intention est réelle, la faisabilité, elle n’est pas imminente. l’agenda de georges plassat ne correspond pas forcément aux fourmis que certaines banques d’affaires pourraient avoir dans les jambes. cela dit, qu’il s’agisse de la chine ou du brésil, le pdg ne cache pas que carrefour ne peut plus se contenter des résultats actuels. la croissance dans ces pays est insuffisante, reconnaît-il, promettant de s’atteler à une nouvelle stratégie d’ici à 2014. au brésil, après des années d’errements, carrefour commence à redresser la tête. cela commence à se voir dans les parts de marché. en chine, en revanche, il y a encore du boulot. carrefour perd du terrain face à ses rivaux. sa part de marché est tombée à 6,9% contre 9,1% il y a six ans, selon le cabinet euromonitor. en 2012, à magasins comparables, les ventes du distributeur français baissent et la rentabilité s’effrite. la transition politique au sommet de l’etat a bon dos. le temps où carrefour faisait la course en tête à la fin des années 2000 est bel et bien révolu. le groupe n’est plus que la quatrième enseigne du pays, derrière son concurrent français, auchan, dont les ventes et la rentabilité, elles, ne cessent de progresser. les performances d’auchan tiennent pour une bonne part à la qualité de son partenariat avec le chinois ruentex au sein de leur filiale commune, sun art retail group. carrefour ferait bien de s’inspirer de son concurrent français en accélérant la sinisation de sa filiale. le rapprochement avec un acteur local aurait un triple avantage. d’abord, cela ferait rentrer un peu de cash dans les caisses, toujours bienvenu pour accompagner le redressement des hypermarchés en france. ensuite, cela permettrait de mieux absorber la hausse des coûts auquel on assiste dans le secteur en chine. enfin, il est vraisemblable que cela allégerait les pressions réglementaires concernant la protection du consommateur ou la sécurité alimentaire, qui, bizarrement, se font plus fortes sur les distributeurs occidentaux que sur les chinois. etre en chine, c’est bien, se mettre au chinois, c’est mieux. publié dans distribution | marqué avec auchan , carrefour , georges plassat , ruentex , sun art retail group | 9 commentaires 19 juin 2013 rappel à l’ordre pour chrysler mieux vaut un bon petit rappel de véhicules qu’une mauvaise publicité. c’est la conclusion à laquelle chrysler est arrivé après quinze jours de bras de fer avec la national highway traffic safety administration (nhtsa), l’agence de sécurité routière américaine. la filiale de fiat a finalement accepté, mardi 18 juin, de rappeler 2,7 millions de 4x4 jeep susceptibles de prendre feu dans certaines circonstances. entre deux maux, chrysler a fini par choisir le moins coûteux. les rappels de véhicules en cas de défaut de fabrication sont monnaie courante aux etats-unis. ce qui l’est moins, c’est quand un constructeur refuse de se plier aux injonctions de la nhtsa. or début juin, jeep s’est aventuré en dehors des sentiers battus en contestant la dangerosité de certains de ses modèles. en cause, la position du réservoir à essence des grand cherokee fabriqués entre 1993 et 2004 et des liberty mis en circulation entre 2002 et 2007, qui, en cas de collision, risquent de prendre feu. c’est en tout cas les conclusions d’une enquête de plus de deux ans sur une série d’accidents ayant causé la mort de 51 personnes. en réponse à ces accusations, chrysler a fait valoir que «78%» des accidents de grand cherokee s’étaient produits dans des circonstances allant bien au-delà des exigences légales. le constructeur affirme également avoir épluché 30 ans de statistiques pour ne constater qu’ «un nombre extrêmement faible» d’incendies du réservoir à la suite d’un accident et, en tout cas, pas plus important que sur des véhicules comparables. mais, dans ce genre d’affaire, la rationalité des ingénieurs et des statisticiens reste complètement inaudible du côté des victimes et de leurs défenseurs. le lobby à l’origine de l’enquête, le center for auto safety ne s’est pas privé d’accuser chrysler de faire passer les profits avant la sécurité: «chrysler n’existerait pas aujourd’hui sans le renflouement de 10 milliards de dollars accordé par le gouvernement américain. le refus de rappeler ces bombes roulantes est une insulte à ses clients qui prennent un risque chaque jour», a-t-il accusé dans un communiqué au début du mois de juin. ce qui est vrai, c’est que les jeep sont parmi les modèles les plus rentables pour chrysler. selon le directeur du center for auto safety, le rappel devrait coûter 270 millions de dollars au constructeur, soit un sixième de ses bénéfices de 2012. pas anodin, mais sûrement moins coûteux que la dégradation de son image de marque si l’affaire avait continué de prendre de l’ampleur. mieux vaut en effet éviter de voir passer en boucle sur les télévisions américaines des images d’accident et des témoignages de familles de victimes. restait à sauver la face. chrysler consent à déclencher une «campagne volontaire» pour vérifier les véhicules mis en cause. «rappel à l’ordre» aurait été plus adapté. publié dans automobile | marqué avec chrysler , fiat , grand cherokee , liberty | un commentaire 18 juin 2013 spin off ou spleen off pour la fnac? cela fait un moment que la fnac a tourné le dos aux idéaux de ses origines trotskistes et cultureuses, mais de là à finir en spin off (scission d’entreprise en bon français). les fondateurs doivent se retourner dans leur tombe. le groupe pinault printemps redoute, pardon, ppr, désolé, kering, va subir une énième métamorphose en larguant les amarres avec sa filiale de produits culturels. faute d’avoir trouvé un acheteur, la fnac va se retrouver, jeudi 20 juin, éparpillée par petits bouts façon puzzle. une action fnac pour huit actions kering. rassurez-vous, il y en aura pour tout le monde. plutôt trop que pas assez d’ailleurs. ce n’est pas faute d’avoir fait un effort sur le prix: la valorisation